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:: Jamalia: Quelque part dans la cité. ::
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Lorna Stone
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MessagePosté le: Dim 16 Déc - 00:51 (2007)    Sujet du message: Jamalia: Quelque part dans la cité. Répondre en citant

    " Tu retournes sur Queen's Island ? Déjà ? "

    Lorna était visiblement déçue par cette nouvelle. Elle se pencha légèrement sur le côté et observa une nouvelle fois les deux personnes qui les avaient rejointes, croquant une nouvelle fois dans sa pomme.

    " Dajan et Trisha... peut être... je n'ai pas encore les idées claires... il va me faloir encore un peu de temps je pense... "

    Elle reporta son regard sur Bryn qui lui posa une foule de questions. Lorna sourit. Elle savait que son amie voudrait tout savoir... D'ailleurs, elle même voudrait savoir ce qui lui était arrivée, avec ce Zalika. Mais Lorna ne trouvait pas que l'endroit s'y prêtait. Ils étaient dans la rue, debout, une position inconfortable vu le temps qu'elle avait marché et tous les badauds les regardaient. Elle passa son bras autour de celui de Bryn, son sourire étirant toujours ses lèvres.

    " Je pense que nous pourrions aller dans un endroit plus calme pour discuter de ça plus tranquillement. "

    Lorna entraîna alors Bryn avec elle au Cheval d'argent, une auberge se trouvant à quelques pas de la rues où elles se trouvaient. Dajan et Trisha les suivirent.


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Bryn Jones
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MessagePosté le: Dim 16 Déc - 19:54 (2007)    Sujet du message: Jamalia: Quelque part dans la cité. Répondre en citant

39 …
Oui l’endroit est trop fréquenté.. Elle avait plein de chose à se raconter…. Lorna l’avait passer son Bras sous le sien et l’entraîna vers le Cheval d’argent….Elle ne s y était jamais rendu….mais connaissait de nom.
La lady s’arrêta

Attend
elle se tourna vers tricha et Dajan qui la suivait de près ….

Tricha prend la voiture …. prévient mon père et le capitaine Hamilton que mon voyage est repoussée….
elle regarda Lorna..jusqu’à nouvel ordre….
Très bien

L’esclave prit le chemin inverse….et alla accomplir la mission qui lui avait était confier…..

Les deux Lady anglaise reprirent leur chemin vers la taverne…. Elle ne se lâchèrent plus de peur de se retrouver a nouveau séparer…. Pendant leur capture, Mephistos n’avait pas soupçonnait le lien entre elle…. Lorna c était montre douce et raisonnable ….Bryn insupportable …. Celui ne payerait pas pour attendre…Bryn savait qu’elle le recroiserait son chemin un jour ou l’autre….D‘habitude en public elle se montraient ennemie mais la elle en avait rien a faire….

Elle marchèrent quelque minute et se retrouvèrent devant la porte de la taverne….. Poussa la porte et entrèrent…suivit de près de Dajan qui regardait a droite..a Gauche..si il n’y avait pas de danger…..

suite au cheval d argent
.


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Comtesse d'Ambroise
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MessagePosté le: Sam 21 Mar - 18:02 (2009)    Sujet du message: Jamalia: Quelque part dans la cité. Répondre en citant

24. ( Avant aux Jardins Secrets)


Le claquement des sabots contre les pavés résonnèrent contre les façades des maisons alentours, tandis que la calèche remontait la rue pour aller s’arrêter devant une imposante façade. Ils étaient arrivés chez le prince Sarovsky qui logeait là quand il en déplacement à Jamalia pour affaire. Le prince avait ses habitudes, la plupart du temps, il passait aux jardins secrets, ou parfois, en de rares occasions, il faisait venir la fille à domicile.

En principe, oui, c’était Marlène qu’il invitait. La jolie rouquine lui avait fait de l’effet dès la première rencontre, mais ces derniers temps, les choses avaient changé. Et puis ce soir brusquement il avait demandé à voir Leila. Comme il payait rubis sur l’ongle, Rosa n’avait pas fait d’histoire, bien au contraire.

Quand à Leila, elle avait oublié l’épisode avec Maxou grognant contre le prince, et le visage défait de Marlène. En fait, elle avait oublié beaucoup de chose, elle se sentait tout simplement légère, et indifférente à ces tracasseries. Le sourire aux lèvres, elle frappa à la porte qui s’ouvrit sur un majordome à la grise mine et des plus austères. Encore une fois, Leila ne s’arrêta pas sur ce détail.

- Mademoiselle ?
- oui ?

Leila s’était retournée sur Liam qui l’avait appelé.

- S’il y a un souci, je ne suis pas loin.
- bien.. merci Liam.

La jeune femme lui sourit, puis souleva avec grâce ses jupes pour suivre le majordome qui l’avait invitée à entrer. Liam lui, se souvenait de cet épisode avec le prince, il n’avait jamais pu en apprendre plus à son sujet, mais il avait de fortes présomptions sur l'aristocrate. Et ce soir, en voyant Leila entrer dans la demeure du prince, il ne fut pas des plus tranquilles.

Quand à Leila, elle découvrit avec étonnement, un intérieur sombre, des pièces décorées de vases, de statues, lourds tapis épais, hauts lustres, toute la panoplie de l’intérieur luxueux. Cependant, tout cela était triste, sans couleur, comme si l’endroit ne possédait pas d’âme. Mais la jeune femme n’était pas là pour apprécier les goûts pour la décoration du prince, mais bel et bien pour lui tenir compagnie et passer une partie de la soirée, voir de la nuit avec lui.

- Il vous attend, en haut.

Leila sursauta, elle avait presque oublié le majordome, et sa voix caverneuse surprenait dans ce vaste hall où chaque son se répercutait sur les murs. Elle fit une mine perplexe, mais n’insista pas. Elle saurait bien trouver le prince sans l’aide du majordome.

- bien..

Saisissant à nouveau ses jupes, Leila gravit l’escalier qui montait dans un demi ovale jusqu’au premier étage. Le décor y était exactement le même, beaucoup d’objets de valeur, mais le tout si terne. Elle avança dans le long couloir, faisant crisser à chacun de ses pas, le tissu de sa robe. Elle passa devant une première porte, hésita, continua sa route et ainsi de suite jusqu’à voir de la lumière qui filtrait d’une porte entre-ouverte.

- Entrez, Leila…

La voix grave lui rappela aussitôt le visage qui l’accompagnait, et poussant la porte sur son invitation, Leila se trouva face au prince Zarovski lui-même qui avait revêtu une robe de chambre et l’attendait installé dans un large fauteuil.

- Prince Zarovski.
- vous êtes à l’heure, c’est bien. J’aime la ponctualité. Venez, approchez..que je vous voie.

Leila lui sourit et s’exécuta sagement. Le prince resta un instant là, à l’observer, un doigt appuyé sur sa joue, silencieux. Puis il se leva et vint se placer dans le dos de Leila. Ses mains se posèrent sur les hanches de la jeune femme, respirant son parfum dans son cou, sa bouche juste vers son oreille.

- vous êtes très belle.. Ca faisait longtemps que j’avais envie de jouer un peu avec vous.

Les mains remontèrent les hanches, les doigts effleurèrent les renflements des seins, glissèrent sur les épaules offertes, et remontèrent sur le cou, où elles se posèrent plus fermement. Le prince murmura à son oreille..

- vous avez la peau si douce..

Leila ferma les yeux et laissa sa tête glisser en arrière, s’appuyant sur l’épaule du prince. Il continuait de la caresser, lentement..

- hmm Leila, serez-vous aussi rebelle que Marlène ?

Leila rouvrit les yeux, un peu surprise par les paroles du prince.

- elle se débattait si bien, si vous saviez comme j’aime ça… qu’on me résiste… vous, vous me semblez, si.. soumise. Je devrais peut-être vous montrer comment vous rebeller ?

C’est là que Leila vit l’éclat argenté d’une lame dans son angle de vision, mais avant qu’elle n’eut le temps de protester, la main du prince serra si fort son cou que l’air lui manqua. Elle se débattit et il approuva :

- hmm bien, très bien ! C’est fou comme une simple petite lame peut déchaîner les passions…Montrez moi Leila, montrez moi encore.

Elle lui écrasa le pied en luttant et l’homme relâcha un peu sa pression, la libérant en même temps. Elle s’écarta aussitôt en le regardant qui tenait toujours le poignard. La lame était longue effilée et brillait sous l’éclat des lumières de la chambre. Elle recula encore tandis qu’il affichait un rictus mauvais qui lui fit froid dans le dos.

- On va peut-être pouvoir jouer un peu à présent. Marlène ne vous a jamais dit ce à quoi nous nous occupions tous les deux, hm ? non, je vois bien que non. Vous allez apprendre Leila, …

Il fit un pas en avant, Leila recula, mais se retrouva acculée contre un meuble, elle fit un pas de côté, mais cela parut plus encore amuser le prince.

- vous voulez aussi jouer ?

Il bondit brusquement en avant et la saisit violemment par les cheveux, avant de la repousser sans ménagement vers le lit où il la poussa tout aussi brusquement en arrière. Il grimpa alors sur le lit au dessus d’elle et tandis que Leila pensait qu’il s’était un peu calmé, soudain il la gifla, puis une seconde fois. Trop choquée pour réagir, Leila ouvrait de grands yeux affolés. La troisième fois qu’il leva la main, elle cria :

- Arrrêtez !!

Le rire qu’il eut alors l’effraya plus encore.

- Mais nous venons à peine de commencer ! Vous savez Leila, avec vous, j’ai envie d’aller plus loin. Avec Marlène, c’est devenu trop vite ennuyeux. A présent ce n’est plus qu’une petite souris effrayée et moi je veux voir une chatte qui se rebelle, hein ? Regardez, je vais vous montrer comment on va s’amuser.

Le prince descendit soudain du lit et se dirigea vers des panneaux qu’il ouvrit et révéla à la jeune femme un tas d’accessoires des plus effrayants, Leila ne savait pas trop à quoi ils correspondaient. Une étrange boule hérissée de piques, des pinces et des objets en métal qu’elle ne préféra pas trop analyser. Leila n’avait plus qu’une envie à présent, c’était de fuir cet homme, quitter cet endroit au plus vite.

Elle avisa la porte qu’il avait refermée, le regarda tandis qu’il manipulait l’un ou l’autre de ces étranges engins, et bondit vers la sortie. Elle l’entendit hurler dans son dos, et le cœur battant fonça vers la porte. Trop tard, il hurla dans son dos, et se jeta sur elle. Dans son élan, il la renversa sur le sol et roula pour se positionner au dessus d’elle, une expression inquiétante sur le visage. Il paraissait ravi de sa réaction.

- alors Leila, tu voulais déjà me fausser compagnie ? Mais nous n’avons pas encore commencé. Il va falloir à présent que je te punisse pour ce que tu viens de faire.

Le prince lui montra soudain le poignard dont il posa la pointe sur sa joue.

- Un si beau visage…

Leila se pétrifia. Le prince fit glisser lentement la lame sur sa joue, sur son cou et Leila sursauta alors qu’il venait d’entailler légèrement la peau. Elle comprenait mieux soudain les airs inquiets de Marlène à chaque fois que Rosa prononçait son nom. Cet homme était fou. Brusquement il se pencha pour passer sa langue sur la coupure qu’il venait de lui faire. Leila tourna la tête et elle vit la lame qu’il avait posé juste à côté d’eux.

Alors sur une impulsion, poussée par son instinct de survie, elle écarta son bras pour saisir la lame et le planta dans l’épaule du prince qui recula sous la douleur, libérant ainsi la jeune femme. Sans plus attendre, Leila se redressa et cette fois réussi à fuir la chambre du prince. Le cœur battant à tout rompre, elle fila en direction des escaliers, releva bien haut ses jupes et dévala les marches quatre à quatre, avant de courir à la grande porte. Mais sa main eut beau secouer la poignée de la porte, celle-ci était verrouillée..

- Oh mon dieu, mais pourquoi ?!!

Ne pas paniquer, elle ne devait pas paniquer. Un rapide regard en haut des escaliers, il n’était pas là. Elle fonça dans le salon, le traversa, traversa encore quelques couloirs, se retrouva dans la cuisine, et là miracle, elle trouva une autre porte qui n’était pas verrouillée. Comme une furie, Leila s’enfuit dans le jardin, avisa la barrière qui séparait le jardin d’une ruelle, et couru jusqu’au portillon. Elle regarda à droite et à gauche et fonça en direction de la grande rue éclairée……avant d’heurter tout à coup un homme qui devait bien la dépasser de deux têtes.

- Désolée, je ..je..

Mais que pouvait-elle lui dire ? Elle venait de fuir la maison d’un fou, et choquée, craignait que l’histoire ne se répétât encore une fois.
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Ogier
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MessagePosté le: Ven 27 Mar - 21:53 (2009)    Sujet du message: Jamalia: Quelque part dans la cité. Répondre en citant

Sur les Quais



5/


Le chat gris file le long du mur sans faire de bruit.


Ogier a sursauté. Décidemment il ne s’habitue pas à ce retour à terre.
Il est armé bien sur. Sabre d’abordage au coté. Un pistolet passé dans l’écharpe qui lui sert de ceinture. Une dague dans la botte, et deux autres poignards lacés sur son avant-bras.

Il sourit intérieurement au souvenir du barbier de l’établissement de bain, qui s’apprêtait à le raser il y a peu encore. Terrifié lorsqu’il lui a posé une lame aiguisée sur la gorge, au moment d’opèrer. Aussi acérée que son rasoir.
Le bonhomme n’a cessé de trembler. Un petit jeu dangereux. Un tremblotement de trop et adieu le capitaine…

Le propriétaire des lieux par contre n’a cessé de leur vanter les mérites des « maisons » de la ville.
Un sourire ironique sur les lèvres, les deux marins se sont entre regardés : à l’entendre avec ardeur faire l’article, ils n'ont pu que spéculer sur la grosseur des commissions perçues par le commerçant.
Guilhem aguiché, n’a pas voulu attendre. Tout deux doivent se retrouver plus tard dans l’un des palaces qu’il leur a recommandé.
Le capitaine corsaire a décidé de prendre son temps. Besoin de se délasser.

Trop longtemps. Il s’est assoupi au bain… Les domestiques ont du le secouer…

Ogier s’est perdu. Il a pourtant bien noté les indications du gérant, mais dans une ville étrangère toutes les rues se ressemblent…
S’égarer dans cette petite cité, alors qu’il vient du bout du monde…

Ogier remonte lentement la rue, agacé, songeur.
Personne. Cette partie est déserte, on ne voit que des rats qui filent sur les pavés ou des chats, gris forcément. Le corsaire bifurque dans une rue plus nettement éclairée.
Quelques réverbères éclairent chichement les façades de maisons cossues ou d’hôtels particuliers. Plus haut une calèche attelée patiente devant une demeure imposante. Un cheval s’ébroue, fait claquer nerveusement ses sabots.

Une ombre vêtue de sombre tranquillise les chevaux. Le cocher ou un valet.

Enfin quelqu’un a qui il puisse demander son chemin…

Ogier s’approche paisiblement, à pas réguliers. Il fait nuit. Et il ne veut surtout pas effrayer le quidam…

L’homme est de dos. Mais il reconnait avec satisfaction la silhouette familière. S’étonne de le trouver là à cette heure…


***La silhouette familière ! La silhouette familière… Le trouver là !***

Ogier s’est arrêté, indécis. L’absurdité de la situation vient de le frapper. Là-bas l’homme s’est retourné, l’observe calmement comme à son habitude…

La ressemblance est frappante.
Même haute taille. Même yeux gris. Même regard triste et tranquille.
Le visage d’un mort.

Ogier n’a pas peur. Il a déjà vu pire. Mais se retrouver ici, face à face avec un homme, un ami qu’on a soi même enseveli.
Un long frisson lui parcourt l’échine…
Encore un mystère à ajouter à la longue liste que compte déjà cette île.

L’homme à quelque pas de lui caresse doucement le chanfrein du cheval énervé. Sa main effleure les naseaux. Il l’examine patiemment. Visiblement il ne manifeste aucune crainte.
Esquisse un salut de la tête. Affable.
Tout en lui rappelle Wallace.

Ogier se décide, franchit les quelques mètres qui les séparent :


- Bonsoir ! Je vous prie de m’excuser. Je… je me suis égaré et…

***Et puis zut… pourquoi ne pas poser la question qui sautille dans sa tête…***

- Avec plaisir, si je peux vous renseigner…

L’homme a pressenti que quelque chose trouble le corsaire. Son regard s’est fait plus fixe, méfiant, sur ses gardes.
La voix est différente. Plus grave. L’homme semble plus âgé aussi…
Ogier se lance :


- Je suis confondu. Vous ressemblez trait pour trait à l’un de mes amis. Wallace est décédé hélas. Mais votre ressemblance avec lui est proprement ahurissante…

Un pas en arrière. Le regard de l’homme s’est fait nettement hostile, distant… Un instant, Ogier pense qu’il va attaquer. Sa main se déplace insensiblement sur le fourreau du sabre…

- Je ne sais qui vous êtes. Mais il serait préférable pour tous deux que vous ne vous attardiez point ici…


Dernière édition par Ogier le Ven 27 Mar - 22:56 (2009); édité 6 fois
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MessagePosté le: Ven 27 Mar - 22:25 (2009)    Sujet du message: Jamalia: Quelque part dans la cité. Répondre en citant

- Désolée, je...je...

Le grand dégingandé la considère un instant, porte la dame-jeanne de rhum à sa bouche. Et avale une rasade. Il jette un long regard sur la femme. Son sourire s’étire interminablement, yeux entrouverts, lèvres humides. Un homme longiligne, foulard noir sur la tète, un gilet rayé de noir et blanc sur un torse nu… Les membres et la poitrine couverts de tatouages bleutés qui grimpent jusqu’au cou. Les oreilles percées de multiples anneaux argentés…

- Faut pas être désolée, ma p’tite dame. Z’êtes justement ce qu’il m’fallait…

La femme tente une esquive… Le dégingandé ouvre les bras, la fait reculer…

- Mate un peu la ch’tite goélette… Belle voilure. Un carénage parfait. Et par ma foi… c’te poupe, elle vaut bien la proue !

Effrayée, la brune se retourne, fait trois pas en arrière, deux hommes sont apparus dans son dos, sortis de nulle part. Barbus, yeux allumés, lubriques, rictus graveleux. Foulard bleu, cheveux longs, agite ses doigts vers elle de façon obscène. Tricorne, barbe éparse, ricane, en détachant les mots :

- Faut-pas-avoir-PEUR, ma jolie, ON-te-veut-que-du-BIEN !

La fille recule encore, jette des regards effarés à droite, à gauche, cherche un secours, une issue… La venelle est étroite, obscure… Et la rue est bien loin…Deux mains voraces agrippent sa taille. Chuchotis à l’oreille :

- Alors poussin des îles… pas prudent de traîner par les rues à c’t’heure…

Coup de coude. Un bond en avant la projette vers le mur en face, elle voit la trouée, s’y infiltre en courant, jupes relevées…

- La laisse pas s’échapper…

Le bras musculeux l’empoigne sous la taille. La soulève. Elle veut hurler. Une main sale écrase sa bouche. Une haleine chaude dans son cou…

- V’nez m’aider…

Les quatre fauves se précipitent sur elle, mains avides… La palpent sans pudeur, déchirent les tissus, s’infiltrent sous la robe…

- Vers le square…

Les cinq hommes l’emportent. Ils la maintiennent solidement. Elle a beau se débattre, se tortiller, ruer. Elle voudrait crier, la main de foulard rouge la bâillonne. Et celle de Yeux fous s’insinue entre ses jambes... La bande dévale vers le fond de l’artère en riant bruyamment.
Une, deux lumières s’allument à l’étage des maisons. Quelques têtes curieuses aux fenêtres. Le Dégingandé lâche sa proie, expédie quelques pierres vers les volets en braillant :

- COUVRE-FEU, BOURGEOIS ! TERREZ-VOUS DANS VOS TANIERES !

Il bondit sur un muret, mauvais, le coutelas à la main, lorgne vers les embrasures.Rude choc contre le sol. La tête résonne douloureusement sur la terre dure… Des mains brutales immobilisent ses bras, ses jambes…Foulard rouge lui plaque sa main sur la bouche, fait miroiter son couteau :

- Pas question de jouer la viande froide avec nous, ma jolie, où on va te faire gueuler…

Yeux fous, excité, fébrile, à genoux devant elle, s’efforce de baisser son pantalon…

- J’passe le premier… j’passe le premier… j’passe le premier…



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MessagePosté le: Ven 27 Mar - 22:25 (2009)    Sujet du message: Publicité

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MessagePosté le: Sam 28 Mar - 12:33 (2009)    Sujet du message: Jamalia: Quelque part dans la cité. Répondre en citant

25.

Leila devina d’entrée que ces lascars ne la laisseraient pas filer facilement et leurs intentions furent évidentes au premier regard. Ces rictus lubriques sur leurs visages ne pouvaient tromper. La jeune femme le savait parfaitement et au lieu de se laisser aller à la panique, elle tenta d’abord de lutter, peine perdue. Ils étaient plusieurs, et semblaient bien décidés à obtenir satisfaction avec ou sans son accord.


*Liam !*
Il ne devait pas être loin, mais au moment où elle voulut l’appeler, une large main calleuse écrasa sa bouche. Alors voilà ? Elle avait échappé à un fou dangereux pour tomber ensuite dans les filets de ces crapules? Le sort semblait s’acharner sur elle.

Ses agresseurs l’emmenèrent au bout de la rue, à l’opposé de Liam et Leila se dit que tout était perdu. Ils se jetèrent sur elle, et assommée et un instant, un bref instant seulement, elle cessa de lutter, ce qui les énerva d’autant plus. Et quand Leila vit soudain une lame briller dans son champ de vision, le poison de la peur la mordit plus violemment encore que la douleur qui vrillait dans son crâne.

Et tandis que l’un des hommes, écartait ses jupons et déchirait d’un geste brusque, le dernier rempart de tissu à son intimité, un étrange déclic se produisit dans l’esprit de la jeune femme. La colère inonda son âme et son corps tout entier se rebella. Elle n’allait pas les laisser faire, jamais !
Leila bougea à peine de quelques centimètres, ouvrant la bouche pour mordre la main qui l’étouffait presque, jusqu’au sang.

L’autre sous la surprise écarta sa main en hurlant, déstabilisant celui qui s’était mis à genoux devant elle. Alors Leila hurla à plein poumon.

- LIIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAM !!!!!!!

En même temps l’une de ses jambes libérée, décocha un terrible coup de pied dans le bas ventre de celui qui pensait être le premier. Il le fut, mais pas de la façon dont il l’avait espéré. Seulement les autres s’ils furent surpris par cette soudaine rébellion, retrouvèrent vite leurs moyens, et Leila se reçut une violente gifle qui aurait sonné n’importe qui. Mais sa colère fut plus forte et lui donna l’énergie nécessaire pour hurler encore, et elle ne s’arrêta plus, déchaînée telle une furie, elle appela encore et encore.

- Liaaaaaaaaaaaaam… au secours !! Nonnnn Lâche-moi, ordure !

Aveuglée par la colère, elle ne vit pas arriver une seconde gifle, et hurla encore tandis qu’on la tirait brutalement par les cheveux pour l’immobiliser. Elle lutta de toutes ses forces tandis qu’ils redoublèrent d’effort pour la maintenir, jurant à qui mieux mieux, l’insultant et bien d’autres promesses et allusions graveleuses.
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MessagePosté le: Mar 31 Mar - 20:46 (2009)    Sujet du message: Jamalia: Quelque part dans la cité. Répondre en citant

6/


Sabre au clair !

La lune est à son dernier quartier, mais apporte encore un peu de lumière.

Jette des reflets d’argent sur la lame dénudée.

Les deux hommes dévalent la ruelle en courant. L’inconnu précède de peu le corsaire. Ogier a marqué un temps d’arrêt lors du premier appel, pas l’homme. Une voix de femme. Un appel au secours perçant. Il a dégainé dans le mouvement sans réfléchir et suivit.

La venelle est lugubre, bordées de façades obscures, de clôtures, de murets. Quelques maisons sinistres dans l’ombre la plus noire… Des branchages se hasardent par-dessus les palissades… Le bruit des pas résonnent sur le sol inégal…

Une silhouette sombre s’abat d’un parapet, brandi un coutelas… Fauche l’inconnu. Tous deux roulent au sol. D’un coup de rein, Ogier évite les combattants, se précipite plus loin… Un square planté d’arbres aux pieds des murailles. Suffisamment de lumière pour voir se découper un groupe agglutiné auprès d’une forme allongée. La femme rue et se débat, malgré les coups, continue à hurler…

Deux silhouettes diffuses se détachent, armes aux poings, se projettent vers lui…

Les visages se distinguent à peine…

Pisse-Vinaigre et Jarnidieu s’effacent au dernier instant, poignard visant le ventre… Evitent le revers de sabre… Reculent vers le mur, les yeux écarquillés déjà pointés derrière leur capitaine…

Pisse-Vinaigre vire déjà au blanc, l’air hébété, sa hache d’abordage inutile pendouille lamentablement au bout de son bras…

Ogier n’a que le temps de noter leur réaction en un éclair au passage. Il connait déjà la raison. Il bondit vers les forbans qui s’agitent sur la fille.
Le Testu, échevelé, le sexe dressé, les yeux exorbités de rage, remonte jupes et jupons, s’efforce d’écarter les genoux, frappe à coup redoublés…


- ‘spèce de garce. Tu vas m’payer ça, poussin des îles. Je va t’faire brailler…

La donzelle bat des jambes, tentent d’échapper à l’emprise. Foulard bleu, les cheveux longs et sales pendouillant sur les joues et le dos, essaie de la maintenir au sol. Une main enserre les poignets, l’autre s’égare sur les rondeurs de la poitrine… Tout à leur ouvrage, aucun ne voit surgir le corsaire…
Foulard bleu se méprend :


- Oh vous autres ! V’nez donc m’aider à la t’nir …

Coup de pied dans les côtes.
Le Testu vole sur le coté en grognant. Se retourne vivement… Et réussit l’exploit de détaler à quatre pattes, à grande vitesse vers l’abri des murailles, le cul en l’air, le pantalon au bas des chevilles…


- C’est à moi que tu t’adresses, Quincy ?

La pointe du sabre se glisse dans l’anneau. Se pique dans la joue. Soulève le pendard terrifié, les yeux écarquillés, lippe pendante… l’éloigne de sa victime…

Ogier serre les dents de fureur contenue. Il a pourtant intimé l’ordre de se tenir tranquille… de respecter l’habitant…

Large coup d’œil circulaire…

Jarnidieu, bras ballants, pâle comme un linge… tenu en respect au bout du pistolet à double détente du sosie de Wallace…
Visage ensanglanté, Treize git au sol plié en deux, halète, tente de reprendre souffle les mains crispées sur le ventre… secoué de spasmes de douleur…
Pisse-Vinaigre a disparu… Ah non ! Le voilà, il a filé dans l’ombre d’une bâtisse et tremblote les yeux fixés sur l’inconnu, tricorne de travers, bouche entrouverte…
Quincy apeuré, immobile au bout du sabre, l’œil en coin fixé sur la lame qui lui étire l’oreille. Un mince filet de sang et de sueur mêlée s’écoule sur sa joue…
Au pied des remparts, Le Testu , pavillon en berne, tente désespérément de remonter ses culottes emmêlées dans son ceinturon. Le ruffian vocifère de dépit :


- Z ‘aviez pas le droit, Capitaine ! Z ‘aviez pas le droit d’intervenir…

Ogier l’ignore… Nouveau regard sur ses hommes. Tous semblent domptés… provisoirement…

- Votre main, mademoiselle !

Il tend la main vers la jeune femme, se tourne enfin vers elle… et plonge dans deux lacs noirs embués de larmes.


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MessagePosté le: Mer 1 Avr - 14:30 (2009)    Sujet du message: Jamalia: Quelque part dans la cité. Répondre en citant

26.

Leila continuait de se débattre comme une furie quand brusquement tout bascula, l’homme qui était entre ses jambes se retrouva projeté en arrière d’un coup de pied. Des hommes autour d’elle se battaient, et soudain une main se présenta dans son champs de vision..

- Votre main, mademoiselle !

Essoufflée de s’être tant débattue, choquée par ce qui venait de se passer, Leila obtempéra, et se retrouva soudain debout, les jambes tremblantes, se demandant si elles allaient la tenir, ou si elle allait s’effondrer. Mais à ce moment son regard se perdit dans celui de son sauveur. Leila ouvrit la bouche pour parler mais aucun son de sortit. Il lui tenait toujours la main, puis elle vit son regard descendre sur ses formes à présent dévoilées. Ses yeux affolés un instant plus tôt, reflétèrent à nouveau la colère et soudain elle entendit l’un de ses agresseurs l’appeler « capitaine »..
La jeune femme se raidit, fronça les sourcils et dégagea brusquement sa main, pour essayer de tirer sur sa poitrine, les pans de sa robe déchirée. Elle recula vivement, en jetant un regard plein de haine au dit capitaine.

- Leila !

Et puis Liam fut à ses côtés. Bouche bée, elle aperçut ses pistolet, puis se laissa aller un instant dans ses bras, à la surprise de Liam qui leva les yeux vers celui qui l’avait aidé à mettre en déroute ces immondes pourceaux. Mais la jeune femme se ressaisit rapidement, sentant encore sur elle, le regard des autres qui semblaient s’être figés sur place. Alors que se passait-il tout à coup ? Ils n’avaient plus envie de la faire chanter ? Finies les insultes, finies les allusions obscènes ?

Leila s’écarta de Liam, et redressa fièrement le menton, mais c’était là, les derniers remparts qu’elle tentait vaillamment de tenir, blessée bien plus qu’il n’y paraissait.

- mais que faites-vous là ? Vous étiez sensée être chez le prince !

Leila cessa de dévisager les hommes qu’elle aurait voulu émasculer sur le champ pour regarder Liam, ayant beaucoup de mal à reprendre pied, tremblante de colère. Le prince, … le couteau…. Elle l’avait frappé alors qu’il voulait lui aussi la forcer… le sang, un autre crime ailleurs.. c’était trop pour la jeune femme qui s’effondra, retenue de justesse par Liam. Elle tremblait comme une feuille..

- je veux partir… murmura-t-elle dans un souffle, son visage contre le gilet de Liam.. Ramenez-moi, Liam.. ramenez moi…
- je vais vous ramener Leila, mais nous ne pouvons pas laisser ces hommes s’en sortir à si bon compte, ils devront payer pour ce qu’ils vous ont fait.

En disant cela, il fixa l’homme qui l’avait abordé un peu plus tôt, en lui parlant d’un fantôme de son passé.
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MessagePosté le: Jeu 2 Avr - 23:39 (2009)    Sujet du message: Jamalia: Quelque part dans la cité. Répondre en citant

7/

*** Pensez-bien trouver de quoi boire gratis, et aussi tirer un bon coup gratis… Le rhum, on l’a bien chapardé, facilement même, mais pour la femelle, rien à se mettre sous la main. Jusqu’à ce que ce beau brin de fille nous tombe pratiquement dans les bras…***

***…Et voilà que le capitaine qui débarque, nous tombe dessus sabre en main…avec toutes les remontrances qui nous ont été faites avant de débarquer… Foutredieu ! A croire que le destin nous l’avait préparé celle-là***


Jarnidieu étudie la scène avec un pincement d’appréhension.
La fille, un morceau de roi, vient de jeter au capitaine un de ces regards…
Il a vu le capitaine se raidir comme s’il avait reçu une gifle. Il avait déjà l’air mécontent, mais alors pas content du tout… Ce coup-ci, il a vraiment pris sa tête des mauvais jours. Le serrement des mâchoires, la veine qui gonfle sur le cou, annoncent déjà le grain qui s’amasse…
La même face que quand il se tient immobile sur la dunette, les mains dans le dos… juste avant d’ordonner de descendre du rhum à ses quartiers.

Jarnidieu sent un frisson glacé lui courir le long de l’échine…

Là pour une fois, il est sur la ligne de vue…

La femme vient de tomber dans les bras du Gris.


***Le Gris ! Mais qu’est ce qu’il fout là le Gris ? Y’a quelque chose qu’est vraiment pas naturel ! Il n’est quand même pas revenu d’entre les morts. Impossible, il était là lui aussi quand le capitaine l’a mis en terre… Mort et bien mort.***

Le calfat jette un regard soucieux à droite, à gauche, secoue la tête. Il ne croit pas à toutes ces âneries. Mais les mots se sont imprimé spontanément dans son esprit : l’ile du diable…

Fébrile, il regarde ses compagnons : Le Testu continue à bougonner dans son coin. Pisse-Vinaigre n’ose s’approcher, il a toujours craint le Gris… et Quincy a les mains sur la tête comme pour empêcher ce qui doit arriver, les traits défaits, yeux emplis de terreur… Quand à Treize, le gabier a toujours le nez dans la poussière… Pas de secours à attendre d'eux.

Le vieux pirate se prend à regretter de ne pas être resté au port avec les autres…

Et le gris qui se met à parler :

- je vais vous ramener Leila, mais nous ne pouvons pas laisser ces hommes s’en sortir à si bon compte, ils devront payer pour ce qu’ils vous ont fait.

Ogier semble sortir d’un étourdissement. Une tempête bat sous son crâne. Il scrute la jeune femme. Cherche à retrouver son regard, se demande pourquoi elle semble lui tenir rigueur de ce qui es t arrivé…

Ne se demande plus pourquoi, la réponse est là, évidente. Ce sont ces hommes.

Il a beau avoir fait circuler toutes les consignes possibles afin d’éviter ce genre d’incident, il y a toujours des fortes têtes qui décident de les ignorer…

Et de toute façon, en mer oui, leur engagement entraîne une obéissance absolue à leur capitaine mais dés qu’ils mettent pied à terre, les choses sont différentes, n’étant pas membre de la marine de guerre, ils redeviennent des hommes libres de leur choix…


Ogier rengaine son sabre, fixe le dénommé Liam droit dans les yeux. L'homme lui a pratiquement intimé un ordre. Réfléchit un instant, agacé. Lui lance finalement un petit sourire carnassier :
- Cela va de soi ! Je vais m’en occuper personnellement !

Cherche le maître-calfat du regard. Lui fait un signe de la tête, semble prendre ses mesures du regard. Commence à retirer sa veste noire :
- Jarnidieu. Tu prends ta racaille et vous retournez au port. Ordre de vous présenter à Clovis… qu’il vous fasse prendre le canot… vous retournez à bord.
- Grand-Crevé, mais…

Jarnidieu recule légèrement sous le regard glacial, salue de la tête :
- Bien capitaine…

Quincy n’attend même pas l’appel, il détale dans la ruelle, mains dressées, la tête dans les épaules. Lâche au passage à la jeune femme :
- ‘scuses, Madame.

Pisse-Vinaigre trotte vivement le long d’une murette, effectue un large détour pour éviter le Gris :
- Excuses, excuses…

Jarnidieu plisse le nez, saisit le regard noir d’Ogier, porte deux doigts à son front :
- ON s’excuse tous, Madame.
- Mmouais, mmmouais, on s’excuse…

Le Testu, rictus à la bouche, lance un regard de défi à la nuque du corsaire. Toise méchamment l’inconnu, la fille… Sa bouche s’arrondit en un message silencieux, presque inaudible :
- A bientôt, poussin des îles. J’suis certain qu’on se reverra.

Nouveau regard venimeux au capitaine.

- JARNIDIEU ! LE TESTU !

Les deux hommes tressautent, se retournent anxieux. Le Testu change de couleur.

Mouvement du menton, Ogier désigne l’homme à terre :
- Vous oubliez vos ordures…

Ogier se détourne vers le couple, dépose doucement sa veste sur les épaules dénudées de la jeune femme… La robe noire et grenat est en lambeaux, et offre aux regards…
Ogier se sent troublé et furieux à la fois…

Il regarde Liam, se demande un instant s’il est son époux…


***Non ! Il l’a vouvoyé ! IL l’a vouvoyé !***

- Je vais vous raccompagner jusqu’à votre calèche. Il serait préférable que vous rameniez la demoiselle chez elle…


Ogier perçoit leur tension. Il n’a pas osé s’adresser directement à la jeune femme. Crainte de sa réaction…
Le corsaire a noté le raidissement de dégout de la nuque lorsqu’il s’est adressé à Liam…


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MessagePosté le: Ven 3 Avr - 21:45 (2009)    Sujet du message: Jamalia: Quelque part dans la cité. Répondre en citant

27.


Soutenue par les bras solides de Liam, Leila avait gardé quelques instants les yeux fermés, se disant que tout cela ressemblait à un horrible cauchemar, ne souhaitant plus qu’une chose, rentrer aux jardins secrets, cette maison qui était devenu son seul chez-elle. Mais en entendant les hommes qui avaient voulu la violer, ces hommes qui l’avaient frappée, humiliée et qui si Liam et leur capitaine n’était pas intervenu, l’auraient sans doute laissée pour morte, sur les pavés de la rue, venir à présent s’excuser pitoyablement, là ça devenait vraiment ridicule. Même si l’un d’eux ne s’excusa pas vraiment..

- Je vais vous raccompagner jusqu’à votre calèche. Il serait préférable que vous rameniez la demoiselle chez elle…

Leila se raidit et s’écarta pour finalement se tourner vers le capitaine de ces hommes qui venait de poser sa veste sur ses épaules. Ses yeux lançaient des éclairs et c’est d’une voix remplie de mépris que Leila cracha..

- Nous raccompagner ? Mais voyons ! Vos hommes ont voulu me violer, et vous en parfait gentleman, vous vous proposez gentiment de nous raccompagner ?

Leila émit un rire cynique, mais la voix commençait à vibrer dangereusement.

- Vous feriez mieux d’apprendre vos belles manières à ces chiens qui vous servent..

Elle secoua la tête et afficha une mine dégoûtée..

- et ils pensent que des excuses suffiront à les laver de ce qu’ils ont fait ? Qu’ils aillent pourrir en enfer !!!
- mademoiselle, je vous en prie, venez. Je m’occuperai d’aller trouver ce capitaine pour demander réparation. Madame Rose sera furieuse. Capitaine, vous entendrez encore parler de moi.

Liam posa son bras sur ses épaules, entraînant Leila vers la ruelle, plus haut. La jeune femme fixa le capitaine encore quelques instants, regard noir, reportant sur lui, toute la haine que les autres avaient réveillée ce soir. Puis quand les larmes envahirent ses yeux, elle se détourna rapidement, pour ne surtout pas lui laisser la satisfaction de voir combien elle était blessée.

( Suite à la chambre de Leila)
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MessagePosté le: Mar 7 Avr - 16:29 (2009)    Sujet du message: Jamalia: Quelque part dans la cité. Répondre en citant

8/

- Nous raccompagner ? Mais voyons ! Vos hommes ont voulu me violer, et vous en parfait gentleman, vous vous proposez gentiment de nous raccompagner ?
- Vous feriez mieux d’apprendre vos belles manières à ces chiens qui vous servent..
- et ils pensent que des excuses suffiront à les laver de ce qu’ils ont fait ? Qu’ils aillent pourrir en enfer !!!

- mademoiselle, je vous en prie, venez. Je m’occuperai d’aller trouver ce capitaine pour demander réparation. Madame Rose sera furieuse. Capitaine, vous entendrez encore parler de moi.

Le corsaire encaisse chaque parole venimeuse comme autant de coups. Une chaleur brulante lui irradie le corps, se hisse vers la tête… Il se sent rougir de fureur. Chose rare…
Du moins ça fait beau temps que ça ne lui est pas arrivé…

Ogier sent son sang bouillir dans ses veines. Des boules d’excitation commencent à sourdre dans ses veines, grimpent à l’assaut le long des muscles de son dos. Les mêmes qu’il ressent avant chaque affrontement… chaque abordage…

Si les deux continuent sur ce ton…
Il a déjà donné sa parole… et quand à être tenu pour responsable…

Le dernier regard de la jeune femme, noir de haine, douche étrangement sa colère montante… éteint sur ses lèvres la riposte mordante qu’il s’apprêtait à lancer …
Les larmes…

Cette nouvelle immersion dans les yeux noirs lui a fait ressentir toute la souffrance qu’elle vient d’endurer… qu’elle endure encore… qu’elle exprime en s’en prenant à lui…
Il lui rend son regard paisiblement. Son irritation s’est effondrée comme un château de carte…
Il a beau chercher, il ne trouve pas les mots qui puissent apaiser sa douleur...
Elle s’est déjà dérobée…

La vision d’Ogier dévie vers le fonds de la venelle, trop obscure… Il n’y a aucune raison qu’il parte vers cette direction… Ca serait admettre une faute qu’il ne reconnait pas, qu’il n’a point commise.
Et puis après tout, il a annoncé qu’ils les escorteraient jusqu’à la calèche…
Qu’ils le veuillent ou non, même si ça leur déplait pas, il ira…
De toute façon, c’est le seul chemin possible pour sortir de cette impasse.
Ce n’est pas qu’il craigne une nouvelle attaque de ses hommes, ceux-là sont mâtés et déjà loin…
Simplement, il s’interroge sur la présence de la fille dans la ruelle… Fuyait-elle quelque chose ?
Le prince… son amant… un danger quelconque de toute évidence…

Le couple marche devant lui, l’homme a déposé un bras protecteur autour des épaules de la jolie brune…
Il contemple longuement la chevelure noire, salie, dénouée maintenant, qui tombe jusqu’aux reins... se balance doucement au gré de la démarche…
Ces deux là sont un mystère. Encore un ! Décidemment.

La calèche est toujours là. L’un des quatre chevaux encense en les voyant survenir, hoche plusieurs fois la tête pour les saluer, tranquillisé…
Ogier lâche un œil curieux vers l’hôtel particulier, les lumières précédemment voilées semblent s’être presque toutes rallumées. Les habitants s’agitent…

L’homme fait monter la jeune femme dans la calèche…
S’immobilise un instant, le considère longuement d’un regard indéfinissable…

Ogier a passé les pouces dans son écharpe, rend tranquillement le regard, attentif. Il a l’impression confuse que Liam veut lui signifier quelque chose.
Celui-ci se détourne, bondit d’une détente à la place du cocher… stimule ses chevaux…

La voiture s’ébranle, les sabots se répercutent tristement sur les pavés inégaux… comme si la sensibilité des quatre animaux avait capté la peine éprouvée…

Le corsaire se mord les lèvres :


- P’tit Petri !

La frimousse sale et ébouriffée jaillit prudemment de l’ombre du porche.
- Eeuuuuuh!... Oui, Capitaine ?...

Visiblement l’enfant confondu, se demande comment le corsaire a décelé sa présence…

- Tu te sens capable de suivre la calèche par les rues…

Un petit regard moqueur, un sourire crâne qui s’étire :
- ‘Suis un gamin des rues… Facile… Je l’ai déjà fait…

Ogier lui lance son pistolet ouvragé…
- Alors tu l’escortes… à distance sans te montrer… si des idiots de l’équipage l’interceptent… tu interviens. Montre le pistolet. Tous le connaissent. Ordre du capitaine : on ne touche pas… Si ce n’est pas des nôtres… je te laisse le choix du mode d’intervention….
- Vous voulez savoir où ils vont, capitaine…
- NON ! Nooon !... Tu les escortes, c’est tout… aussi longtemps que tu t’en sens capable… et tu files ensuite au port pour prendre ton quart.
- Vous z-inquiétez pas, capitaine ! Je sais assurer…

Le gamin se propulse en avant, ses pieds nus claquent sur les dalles. Sa vivacité fait le reste. Il est déjà au bout de la voie. Esquisse un salut joyeux de la main. Le capitaine sait que le petit corsaire agira au mieux… même si la petite tête folle peut se mettre spontanément dans l’embarras. Ogier soudain honteux, lui hurle :
- Soit prudent quand même, pas de risques inutiles…

Immobile, il scrute longuement le coin de rue ou le véhicule et le mousse ont disparu…
Peu de chance que la voiture soit agressée pas d’autres membres de la Mauresque, de l’acabit des compères de Jarnidieu…
Ogier se détourne au son d’une porte qui se referme bruyamment…
Un homme trapu sort en courant, dévale promptement l’escalier, s’éloigne rapidement dans l’allée…

Sans même un regard pour le passant figé.

Ogier lève les yeux. Contemple le ciel étoilé. Il est toujours perdu…
Il se dit que le mieux est de faire comme n’importe quel marin en mer…
Faire le point…
D’un bon pas, Ogier met le cap au sud…




Sur le Pont Principal


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