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Enrique Lorenzo
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MessagePosté le: Sam 14 Jan - 11:22 (2012)    Sujet du message: Toc toc ci Enrique Répondre en citant



Il avait traversé la mer pour rejoindre la fameuse île de Jamalia, et désormais, il se trouvait sur le port, entouré d'une civilisation riche.
Y avait même quelques femmes, plutôt ravissantes, qui se pavanaient par ci par là, du genre à la recherche du grand amour.

Le soleil était au rendez-vous, l'espagnol, à la peau déjà bien bronzée, ne pouvait demander mieux.

Il connaissait déjà son plan et son avenir sur cet île, du moins, si on lui accordait sa demande. Et puis, si ce n'était pas le cas, Enrique avait bien des arguments, et si il fallait tenter par toutes les manières qu'ils puissent exister sur cette terre, il le ferait et sans aucune gêne.

Il cherche du regard les hommes qui pourraient éventuellement le renseigner, malheureusement se faire un avis sur ces têtes de nobles ou de marins, c'était pas de la tarte.
Surtout que le port était bien agité. Il lui semblait que c'était à cause de ce bateau espagnol et de son équipage.
Ça parlait, ça parlait et ça parlait encore. Pire que des gonzesses ceux là. Pour quoi faisaient ils passer les espagnols ceux là? Pour des blablateurs à l'accent bien trop fort.

Tsss! Ouais des conquistadors. Les pauvres jouaient pas dans la même catégorie que lui. Lui, il allait conquérir Jamalia mais d'une autre manière, bien plus forte et bien plus enivrante.Hihihi! A côté, ces hommes semblaient ridicules et bien petits.

Mais voilà, y avait de l'attention que pour eux.
Il devait avancer dans ses projets. Il n'avait pas beaucoup de sous, quelques pauvres économies, et donc seulement quelques nuits pouvant être payées dans une auberge de deuxième rang.

Alors quand y a que ça à faire, ben y a que ça a faire.
Enrique, el torro grimpe sur un tonneau du port et se met à crier du plus haut qu'il peut.


Holà!!!
Bonjour!

Ji suis Enrique Lorenzo, et je cherche le bordel du coin, Siouplait?


Son sourire à cette phrase fut immense (façon Jim Carrey).
Les gens s'étaient tournés vers lui, certains choqués, d'autres étonnés. Le tout c'était d'avoir une réponse maintenant.


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Comtesse d'Ambroise
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MessagePosté le: Lun 16 Jan - 19:29 (2012)    Sujet du message: Toc toc ci Enrique Répondre en citant

<< avant

16.

Liam s’était empressé de payer notre dû au tavernier pour nous rejoindre au plus vite.

- Souhaitez-vous que je récupère la voiture ?
- Non, inutile. Nous verrons cela plus tard.

Et tandis que nous marchions, je m’amusais des regards que les gens portaient sur cet étrange couple que je formais avec ce jeune homme mal fagoté au bras duquel se promenait une dame de noble rang. J’en profitais pour le distraire de ces regards en lui avouant finalement :

- Si je me suis montrée curieuse, ce n’est, Martin pas vraiment ton cas. Je n’ai eu nulle question, si ce n’est une simple demande de présentation. Je suis donc un peu surprise de voir que tu es prêt à m’accompagner, sans rien savoir de moi. Alors je vais te simplifier la vie, ainsi je pourrais me vanter au moins, d’avoir été honnête avec toi.

Je vis à son regard qu’il avait saisi la pique, et sans me départir de mon sourire, j’ajoutais quelques détails à ma présentation.

- Je cherchais ce soir de nouvelles ….filles pour mon établissement. Les Jardins secrets. En as-tu déjà entendu parler ? Cette maison close que l’on trouve en ville….

Mais au moment où je voulais lui annoncer que j’en étais la directrice, j’entendis l’appel d’un homme dont la voix trahissait ses origines. Les gens déjà se bousculaient pour voir qui attirait ainsi l’attention des passants. J’entendis des éclats de rire, et des moqueries, avant même de l’apercevoir, tandis que j’avançais dans sa direction :

- Allons mon gars !! Quelle impatience, Ha cette jeunesse !
- Héhé, ça doit sérieusement lui démanger !
- Quelle indécence ! s’exclama un homme avec un haut de forme.

Et tandis que deux gardes approchaient, attirés par l’agitation, je me tournais vers Liam.

- Amène le moi.

Devant la surprise de Liam j’insistais.

- S’il-te-plaît !

Certes il ne correspondait pas au profil type des clients que je voyais fréquenter les Jardins secrets, mais j’y voyais un signe, un autre de plus après la rencontre avec Martin. Me tournant vers ce dernier, je m’excusais.

- On dirait que les imprévus se bousculent ce soir.

Pendant ce temps, Liam s’était approché du jeune homme que je pouvais à présent observer. Il le saisit par le col, sans le moindre ménagement et lui épargnant la rencontre des gardes, le poussa dans ma direction, ignorant ses protestations. Les gens riaient et je commençais à songer qu’il vaudrait mieux nous retirer très vite, après un tel esclandre.
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Blastone
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MessagePosté le: Mar 17 Jan - 20:31 (2012)    Sujet du message: Toc toc ci Enrique Répondre en citant

  


Précédemment

Rien de bien intéressant... un homme, d'Espagne ou de l'ile voisine, qui semblait avoir choqué des passants.

J'allais continuer mon chemin, quand enfin j’aperçus Gavroche.

Content de le retrouver et soulagé... mais aussi énervé.
Il n'étais pas seul!

Je m'étais inquiété pour lui, j'avais attendu 2 heures sur le port, pendant que lui passait du bon temps avec cette probable péripatéticienne, qui de plus devait être chère au vu de sa tenue.



Gavroche! avais-je dit assez fort.

Il est vrai que je voulais passer inaperçu... mais là, les sentiments avaient pris le dessus sur la raison.

Ce n'était pas qu'une question d'attente sur le port, mais de respect, le respect que doit un domestique envers son maitre.



J'avais quand même rapidement salué celle qui l'accompagné, en inclinant juste un peu la tête.


- Mademoiselle


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Blastone
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MessagePosté le: Mar 17 Jan - 21:22 (2012)    Sujet du message: Toc toc ci Enrique Répondre en citant

     

Précédemment

J’étais encore plus gêné qu’à la taverne. On me lançait des regards inquisiteurs, et on me regarder de haut en bas.
J’essayais de sourire, et de me tenir droit, mais je savais très bien que ça n’arrangerait rien. C’était mes vêtements qui n’allaient pas.


-Si je me suis montrée curieuse, ce n’est, Martin pas vraiment ton cas. Je n’ai eu nulle question, si ce n’est une simple demande de présentation. Je suis donc un peu surprise de voir que tu es prêt à m’accompagner, sans rien savoir de moi. Alors je vais te simplifier la vie, ainsi je pourrais me vanter au moins, d’avoir été honnête avec toi.


- Oh que si! Derrière la taverne je vous ai demandé comment vous vous appeliez... enfin je crois... il me semble hein... si je ne l'ai pas fait, j'en avais l'intention... mais si je l'ai fait! Juste après mettre présenté. Même que je m'étais dit que vous étiez, et surtout Liam, pas très...
sympathiques... c'était que j'allais dire, bien que le mot n'était pas le plus adéquat. Heureusement, il était resté au bout de la langue. La gêne du moment conjugué au fait que je parlais naturellement sans réfléchir à l'avance sur ce que j'allais dire ni sur les conséquences que ça allait avoir, ça allait me jouer des tours, je le sentais venir. Du coup, changement brutal de version: Ou peut-être pas, mais je comptais le faire. ça non plus je n'aurai pas du le dire. Quelqu'un d'aussi indécis, et un peu girouette sur les bords, ça n'inspire confiance à personne!

- Je cherchais ce soir de nouvelles ….filles pour mon établissement. Les Jardins secrets. En as-tu déjà entendu parler ? Cette maison close que l’on trouve en ville….

Ce n'était donc pas avec une noble ou une bourgeoise que j'étais, mais avec une maquerelle. J'aurai dû être un peu moins gêné, mais pas du tout. Au contraire je dirais. Ce n'était plus des "tons de rouge" que j'avais sur le visage, mais du vrai rouge sur les pommettes. Je ne savais pas trop quoi répondre, et heureusement, un Espagnol attira son attention ailleurs. Ils étaient nombreux les Espagnols sur cette île! Le noble de la taverne, ... ... c'est tout? hummm... je sais plus, mais y en avait un autre... celui dont parlait le tavernier... ah euh... oui moi... … …

Bref, continuons.

Je regardais de loin celui qui faisait parler les braves gens, quand une voix familière se fit entendre.


- Gavroche!


C'était Enguerrand!

J'étais euphorique, soulagé, soucieux (parce qu'il ne semblait pas très content lui), et bien d'autres. Mais c'est l'euphorie qui l'emporta sur toutes les autres émotions, et c'est celle qui s'afficha sur mon visage.

Il me semblait quand même nécessaire d'arranger un peu la situation avant qu'Enguerrand entre sur scène.


- Il m'appelle par mon nom de famille, Gavroche.


Après Jean qui soi-disant m’appelait "gars", voilà qu'un autre de mes amis de "m’appelait" pas Martin.

Enguerrand aurait pu dire un simple "salut"! Mais non, j'avais pas de chance.
Mais... en même temps, j'avais de la chance de la retrouver.

Au cours de cette journée, j'étais passé de mauvais oeil à bonne étoile, à la manière du jeu de paume.
Mais globalement, je crois que la balance penche un peu plus vers la chance. J'aurai pu en avoir bien moins et ne pas être là aujourd'hui pour raconter mon histoire!

Après la petite explication faite à cette jeune femme dont j'ignorais toujours le nom, je fus pris d'un fou rire... le genre de fou rire nerveux qui arrive au mauvais moment, et qu'on ne peut pas stopper.



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Enrique Lorenzo
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MessagePosté le: Mar 24 Jan - 19:01 (2012)    Sujet du message: Toc toc ci Enrique Répondre en citant

La foule se gausse, à la bonne heure! Lui, il voulait une réponse et il était pas prêt de l'avoir. Faut dire les gens le prenaient pour le bouffon du roi.

Au début c'était drôle, oui, jusqu'à ce que deux gardes se pointent dans la foule, ils foncent droit sur lui.
Le grand sourire de Enrique s'estompe peu à peu. Au lieu d'une réponse, il allait se retrouvait dans les geôles.

PAF! Coup de traitre!
Par derrière!
Un garde sûrement.


- LÂCHES MOI LE MORBLEU! J'voulais juste savoir ou il était le bordel!


A quoi bon faire preuve de politesse? Le type en aurait rien à faire. Surtout que Enrique en était persuadé, ce sale type était jaloux, suffisait de voir son visage pour comprendre.
Il le tire par le col, et l'amène auprès d'une femme. Elle avait l'air plutôt séduisante, mais sa tenue et sa capuche cachait sa beauté ou non.

C'est à cet instant que Enrique se rendit compte que l'autre brute n'était pas un garde. Dans quel guet-apens s'était il fourré encore?

Et puis zut! On aurait dû des fous, un homme se mit à rire et à rire. Pourtant, il avait fini son cinéma le Enrique, alors pourquoi il riait celui là?
Et puis qui ils étaient?


- Z'avez de la chance d'avoir presque l'âge de mon père, parce que sinon, j'vous dis pas comment ji vous aurais arrangé le portrait! S'attaquer à des beaux jeunes hommes comme ça! Ci pas normal!
- Eres feo, es por eso!


Il lève les yeux au ciel, et sans en attendre plus, il baise la main de la dame qui l'accompagne et qui vu son air, ne semble pas être femme à impressionner.


- Holà mi bella!
Ji suis ravi de trouver si belle femme en ces lieux.


Un instant, son regard se fit pénétrant, puis il reprit.


- Alors que me voulez vous?


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MessagePosté le: Mar 24 Jan - 19:01 (2012)    Sujet du message: Publicité

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MessagePosté le: Mar 24 Jan - 23:48 (2012)    Sujet du message: Toc toc ci Enrique Répondre en citant

17.

Je m’interrogeais sur les raisons de ce rire, après que Martin Gavroche m’eut servi une autre de ses histoires dont il semblait le spécialiste. Mais je n’eus guère l’occasion de lui demander des explications. Le jeune homme semblait particulièrement réjoui de retrouver cet homme qui me salua et à qui je rendis son salut, non sans avoir jaugé d’un rapide coup d’œil l’élégance de la tenue. Puis mon attention, avant même que j’eusse le temps de m’adresser à lui, fut entièrement accaparée par cet énergumène que Liam me ramenait. A n’en pas douter, il n’était pas de Jamalia. Isla Isabella peut-être ou d’ailleurs en témoignait un accent criant, tandis que ses manières elles, laissaient entrevoir un séducteur invétéré.

Je n’eus nul sourire pour ce jeune homme qui pourtant avait la beauté du diable. Mais il le savait et c’était sans doute ce qui gâchait le tableau. Je n’avais jamais trop apprécié les hommes trop sûrs d’eux, ou trop orgueilleux, ils en finissaient par devenir désagréables. Et d’après ce que je venais d’entendre, celui-ci faisait un bel étalage d’orgueil.


- Alors que me voulez vous?
- vous éviter les geôles après avoir fait un tel esclandre. Il y a des moyens plus discrets pour trouver des filles de joie à Jamalia. Et avec un tel physique, il serait vraiment regrettable que vous tombiez entre les mains de ces bourreaux de cellules, et je ne parle pas forcément des geôliers. Mis à part ce fait, je vous saurai gré de me raccompagner à ma voiture, je pense que je pourrai vous aider à trouver ce que vous chercher. Mais si vous permettez, il faut que je prenne congé de ce jeune homme.

Et là je me tournais vers l’ami de Martin qui nous observait l’un et l’autre, un peu perplexe sans doute par toute cette agitation.

- Monsieur, j’aurais aimé faire plus ample connaissance avec vous, vous êtes français d’après ce que Martin m’a dit. Las comme vous pouvez le constater quelques contretemps m’obligent à regagner mon établissement. Je n’ai que trop tardé. Toutefois, si le cœur vous en dit, venez me rendre visite, je réside aux Jardins Secrets une maison tout à fait correcte, je puis vous l’assurer et qui saura vous recevoir avec les égards qui conviennent.

Puis vers Martin à qui je souris, cette fois avec un peu plus de chaleur. Il y avait quelque chose en lui qui me plaisait, était-ce sa fougue ? Son insouciance peut-être, ou son bagout.

- Et toi aussi bien sûr, tu seras le bienvenu. Je suis sûre que les filles seront ravies de s’occuper de toi et pour une jolie frimousse comme la tienne, elles seront généreuses.

Cette fois je souris franchement à voir sa mine, attendant un mot de l’un ou de l’autre de cet étrange duo, avant de me retirer. Le Don Juan qui attendait en compagnie de Liam, semblait quelque peu impatient.
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MessagePosté le: Mer 25 Jan - 19:58 (2012)    Sujet du message: Toc toc ci Enrique Répondre en citant

      


En me voyant plié en deux, rouge, et sans aucun sérieux, Enguerrand se fit des idées.

- Es-tu ivre ? m'avait-il demandé. J'avais été incapable de lui répondre, n'arrivant pas à stopper mon fou rire, mais je secouais la tête en signe de négation.

Leila s'adressa ensuite à Enguerrand, qui détourna son regard, me laissant attiser mon fou rire.
Il sembla surpris en l'écoutant. Il lui répondit et la salua avec beaucoup de courtoisie, lui disant au passage qu'il passerait avec grand plaisir aux Jardins des secrets à l'occasion... ce qui décupla mon fou rire. J'en pleurai de rire. Je pense qu'il ne savait pas quel type de maison était le Jardin des secrets, il devait croire qu'il s'agissait simplement d'une grande maison d’aristocrates avec de magnifiques jardins.

Puis c'est vers moi qu'elle s'adressa ensuite.
Je lui répondis de manière saccadée à cause des rires que ce serait avant grand plaisir.

Avant de partir, je fis quand même un signe de la main pour dire au revoir à cet étranger hispanique (et au passage à Liam), qui finalement avait joué le rôle du sauveur à la place d'Enguerrand, détournant l'attention de Leila et Liam... non pas que leur compagnie était désagréable, mais je préférais les rencontrer plus tard, quand ils auront peut-être oublié mes salades.
Je savais quelques mots d'espagnol, dont "adios", mais j'ai préféré rester muet vu les histoires que j'avais racontées dans la taverne. Mon fort accent bien français m'aurait trahi davantage.


Suite




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Abigaïl Redyan
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MessagePosté le: Jeu 26 Jan - 19:50 (2012)    Sujet du message: Toc toc ci Enrique Répondre en citant

<< avant

9.

Dans le vaste port de Jamalia, régnait une agitation sans fin et plus ou moins ordonnée, comme si petits bateaux et grands navires étaient habitués à se côtoyer jour après jour. Pêcheurs, navires marchands, et vaisseaux de guerre, la baie des Anges offrait à ses visiteurs un spectacle étonnant et fascinant. Pourtant, un autre navire détonnait parmi ces autres, c’était le Santisima Virgen qu’ils avaient longé avant de se diriger vers l’intérieur de la baie. Un navire puissant et bien armé, mais le détail qui avait attiré l’attention d’Aby par-dessus tout, étaient les couleurs qu’arborait le Santisima Virgen, un navire espagnol.

Pendant un instant, de vieilles peurs voilèrent ses beaux yeux bleus, tandis que la navette dans laquelle elle se trouvait, traçait tout droit sur le port. Mais c’était ridicule, elle n’avait pas à craindre chaque navire en provenance d’Espagne et puis Dona Consuelo lui avait promis de la laisser mener sa vie.

Et il lui fallait se concentrer sur son objectif, une destination qu’elle avait évité pendant si longtemps. Mais aujourd’hui elle n’avait plus le choix. Nadia avait disparu et il lui fallait retrouver la jeune femme. Elle devait compter sur son soutien, et Aby n’y ferait pas défaut.

Quand le sloop accosta le long des quais, Chen aida les matelots à nouer les amarres et tendit une main secourable à sa maîtresse. Un sac de voyage attendait à ses pieds, quelques affaires seulement étant donné qu’elle ignorait combien de temps durerait sa visite.
Quand ses deux pieds touchèrent le sol ferme, Aby resta un instant immobile, les yeux fermés. Et Chen s’inquiéta.


- Est-ce que ça va ?
- Oui… oui Chen, merci.

Elle lui adressa un faible sourire avant de se diriger vers les marches remontant à quai. Et une fois au niveau du sol, son regard parcouru les vastes allées encombrées de part et d’autres. Elle inspira profondément, et saisit son ombrelle pour se protéger des rayons du soleil, avant d’avancer au milieu de la foule. Vêtue d’une belle robe dans les tons corail, chapeau assorti, son élégance et sa beauté pouvait rivaliser avec les plus belles femmes de Jamalia. Mais elle n’était pas là pour jouer les séductrices, mais pour une affaire importante.

- Désirez-vous rencontrer le commandant de la milice ? lui demanda Chen qui la suivait en portant son sac.
- Non, j’ai trop perdu de temps avec le général. Et puisque je suis venue jusqu’ici, autant aller au bout de ma démarche. Il n’y a qu’eux qui puissent m’aider.

Eux, c’était les marchands des pluies, son peuple, même si elle avait été arrachée à ses racines, même si ensuite elle s’était vue obligée de vivre éloigner d’eux, elle n’en était pas moins l’une des leurs.

- Trouve nous deux chevaux, nous allons avoir une longue route à faire avant d’arriver.
- Bien, vous m’attendez là ?
- Oui, je ne bouge pas.

Aby lui sourit, rassurante, et cette once de persuasion pour la convaincre qu’elle ne risquerait rien, du moins elle l’espérait. Il était si protecteur avec elle. Elle se demanda comment il réagirait quand il apprendrait qu’il ne pourrait pas la suivre là-bas….
En attendant, elle observa les allées et venues sur le port, nobles et moins nobles personnages, parlant plus ou moins fort, rires, cris, et bavardage. Elle suivit du regard un groupe de personne quatre hommes et une femme, dont l’un d’eux le plus jeune semblait-il riait à s’en étouffer. Il s’éloigna ensuite avec un autre homme, laissant la femme en compagnie des deux autres hommes. L’un d’eux le plus jeune, s’exprimait avec un fort accent espagnol, mais de celui qui était propre à Isla Isabella. Aby fronça les sourcils, il lui semblait l’avoir déjà croisé. Vraiment, il y’avait beaucoup d’espagnols aujourd’hui à Jamalia, ou alors c’était elle qui se faisait des idées à force de craindre de voir surgit de vieux fantômes.


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Enrique Lorenzo
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MessagePosté le: Sam 11 Fév - 13:40 (2012)    Sujet du message: Toc toc ci Enrique Répondre en citant



Lui épargner les geôles, voici une charmante attention, qui devait cacher quelque chose. On ne sauve jamais quelqu'un par hasard. Elle devait avoir une idée derrière la tête.
D'ailleurs, ce fut, peu de temps après qu'il comprit qu'elle avait un établissement ou de jeunes femmes offraient leurs savoirs. En somme, une maison close.

Il était donc tombé sur la bonne personne.
Comme prévu il l'a raccompagna à sa voiture, la laissant toutefois saluer les personnages avec qui elle était.

Une fois fait, ils se rendirent dans la calèche de la femme.Il avait beau paraître hautain, ou au contraire un pauvre rigolo, il connaissait la galanterie, et donc aida la femme à monter à bord. Bien sûr, il adressa un sourire conquérant à ce "Liam", qui n'avait eu le temps de proposer ses services. Un point pour lui-même.

Le paysage défilait.
La capitale semblait richement vêtu, les femmes étaient plus belles les unes que les autres, toutes élégantes et raffinées.
Quel homme ne serait pas heureux en ces lieux?

Le silence régnait à bord de la voiture.
Cela ne rassurait pas vraiment Enrique, à vrai dire, ça le stressait même.


- Hi, ci j'ai bien compris, vous êtes une tenancière d'une maison close si?
Vous savez, je ne cherchais pas à vous blesser tantôt, c'est juste que je cherchais oune maison dé plaisirs..

Il resta vague sur ses réelles intentions, pour le moment, il cherchait juste à rendre l'atmosphère moins stérile.


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MessagePosté le: Lun 20 Fév - 23:53 (2012)    Sujet du message: Toc toc ci Enrique Répondre en citant

18.

Au vu de cette soirée plutôt riche en évènements, et en rencontre même si ce n’était pas celles que j’avais espérées, je préférais mener le reste de cette conversation totalement à l’abri des regards. Après tout, ce jeune homme avait suffisamment attiré l’attention sur lui et sur moi du fait. D’un regard je saisis la désapprobation de Liam quand l’inconnu monta dans la voiture mais son soulagement quand je lui ordonnais de nous mener à la maison. Après tout, n’était-ce pas ce que souhaitait ce jeune homme ? bien que je me doutais que les tarifs des Jardins Secrets n’étaient pas accessibles à sa bourse. Je me demandais comment il allait réagir quand je lui en parlerai, et surtout je me demandais à quel moment j’allais le lui annoncer. Est-ce qu’en voyant le quartier huppé vers lequel nous nous dirigions, comprendrait-il de lui-même son erreur ?

Cependant il ne réagit nullement en voyant les belles maisons défiler sous ses yeux. Toutefois notre destination sembla tout de même le préoccuper quelque peu puisqu’il rompit le silence pour me demander :


- Hi, ci j'ai bien compris, vous êtes une tenancière d'une maison close si?
Vous savez, je ne cherchais pas à vous blesser tantôt, c'est juste que je cherchais oune maison dé plaisirs…

- On peut dire ça, même si les jardins secrets ne sont pas une maison close ordinaire. Quant à me blesser, il n’en est rien. J’essayais juste de vous éviter les ennuis car après tout sur Jamalia, la bonne tenue et la discrétion sont de rigueur. Deux qualités importantes même pour les filles dont je m’occupe.

Je me jetais à l’eau, ne souhaitant pas connaitre de quiproquos.

- Et les clients qui fréquentent ma maison sont plutôt de la classe noble.


J’attendis un instant et comme il ne réagit pas plus, j’ajoutais.

- La réputation des Jardins secrets est connue sur tout l’archipel, non seulement pour ses jolies filles, mais aussi pour la qualité des services que nous proposons à nos clients. Des services qui bien sûr exigent d’importantes rétributions. Je vais cesser de tourner autour du pot avec vous , monsieur… mais je doute que vous ayez les moyens de vous offrir les services des filles des Jardins secrets. Toutefois, je suis encline à vous présenter la maison pour que vous puissiez vous faire votre propre idée… Peut-être, …. Une fois que vous m’aurez dit votre nom, monsieur ?
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MessagePosté le: Dim 4 Mar - 12:14 (2012)    Sujet du message: Toc toc ci Enrique Répondre en citant

Dans la voiture, il pouvait voir à travers les fenêtres le paysage de la cité, bien éloigné de celui d'Isla Isabella.
Les maisons sont nobles, grandes et avec une certaine classe. Les habitants y sont vêtus encore mieux que sur le port de Jamalia.
Il n'allait guère dans un vulgaire bordel.
Il sourit. Après tout c'est ce qu'il désirait.

La tenancière lui en dit plus. Cela confirme ses pensées. Dès le premier abord, il aurait du le deviner. Cette femme avait des manières, du savoir et de la diplomatie en elle. N'était il pas logique qu'elle inculque la même chose à "ses" filles?

Certes, elle ne continuerait plus à tourner autour du pot, mais lui si.
Il n'allait pas s'engager sur cette voie sans avoir vu le lieu dit.

D'ailleurs, la voiture commençait à ralentir.
Ils ne devraient plus tarder à arriver.


- Dame, ji me nomme Enrique... Enrique Lorenzo. Et je suis enchanté de vous connaître dame?
Pour tout vous dire, j'arrive de Isla Isabella ou j'ai toujours vécu avec mes parents. J'y ai connu la misère, parfois la douleur. Mais j'y étais heureux.
Jamalia est signe de ma nouvelle vie Dame. 


Les présentations étaient faites.
Un sourire poli se dessine sur son visage.


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MessagePosté le: Jeu 15 Mar - 00:10 (2012)    Sujet du message: Toc toc ci Enrique Répondre en citant

Suite aux Jardins Secrets
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